Nos Terres de Feu (our Fire Lands)

soufflage (04)

Biennale Internationale du Design de Saint-Étienne, 2025.
Les  Forges,  ancienne manufacture d'armes de Saint-Étienne.


Installation : paralavas and porcelanites extracted from the Saint-Pierre slag heap, paralavas powder, porcelanites, salts and coal in liquid solution, laminated panels, LED lighting, video and soundtrack (Metasomatose, opus 01).

[français en bas de page]

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In line with the biennial's theme, we explored the ambiguous distinction we make between 'the deposit' and 'the leftover' when extracting resources from nature.

Our land was dominated by the mining industry. The installation 'Nos Terres de Feu' (Our Fire Lands) features rocks and sand extracted from the lower layers of Saint-Étienne's 'crassiers', or slag heaps. Since the 1940s, these rocks have undergone cycles of remelting and metamorphism related to the combustion of coal residues, reaching an estimated peak temperature of 1,350°C in 1970. Through this process, and due to chemical reactions, our former industrial residues have transformed from a huge pile of brown and grey dust into brand new volcanic-like multicoloured crystals.

Through our installation, we wanted to shine a light on this underground phenomenon and use it to create a new narrative for this post-industrial area. A new fiction, with the power to emancipate the city from its dark, industrial and wounded image. Saint-Etienne is not a prisoner of the past, it can reinvent itself, just as the mountain reprocessed those stones. Our slag heaps burn and shine from within.

To bring this new mythology to life, we ground the porcelanites into pigments using industrial grinders at the LGL-TPE laboratory, creating an 'artificial lava' that was then spread around the rocks with a high-pressure air blower. 

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En contrepoint au récit industriel du territoire, ce projet nous invite à considérer les « déchets » de l’industrie comme des gisements géologiques inédits, propres à l’anthropocène. Il développe un imaginaire des flux, de la régénération et de la renaissance des sites marqués par l’activité humaine.

Au regard du thème de la biennale, nous avons exploré la distinction ambiguë que nous faisons entre « le gisement » et « les résidus » lorsque nous extrayons des ressources de la nature. L'installation « Nos Terres de Feu » présente des roches et du sable extraits des couches inférieures des crassiers de Saint-Étienne. Depuis les années 1940, ces roches ont subi des cycles de refonte et de métamorphisme liés à la combustion des résidus de charbon, atteignant une température maximale estimée à 1350°C en 1970. Ces tas de résidus industriels bruns et gris se sont ainsi transformés en cristaux multicolores, en basaltes volcaniques nés de l’industrie.

À travers notre installation, nous souhaitions mettre en lumière ce phénomène souterrain et l'utiliser pour élaborer un nouveau récit de l’aire post-industrielle. Une nouvelle fiction ayant le pouvoir d'émanciper la ville de son image sombre, meurtrie par l’exploitation minière. Saint-Etienne n'est pas prisonnière du passé, elle se réinvente, comme la montagne a réinventé ces pierres. Nos terrils brûlent et brillent de l'intérieur.


Pour donner vie à cette nouvelle mythologie, nous avons broyé les porcelanites en pigments à l'aide de broyeurs industriels au laboratoire LGL-TPE, créant ainsi une « lave artificielle » qui a ensuite été répandue autour des roches à l'aide d'une soufflerie d'air à haute pression.


 


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Plus d’information sur le projet  :
Sillages, une année de résidences croisées

L’installation Nos Terres de Feu à bénéficié de l’Aide Individuelle à la Création de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) Auvergne Rhône-Alpes en 2024.







Nos Terres de Feu est une installation produite dans le cadre du projet de recherche Arts et Sciences "Sillages", soutenu par la Fondation de l'université Jean-Monnet, l’Institut des Systèmes Complexes Rhônalpiens et la DRAC Auvergne Rhône-Alpes.


Photographie installation : © Clément Sanna
Photographie puit Couriot : © Florian Kleinefenn
Photographie terrain et échantillons : © Étienne Pageault



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